Les chroniques d'Alex: Asagaya - Magical Trinus (O.I.E Volume 1)


Les chroniques d'Alex c'est un brin de folie musical entre excès de la passion, envolées lyricistes et de digressions bazardeuses! Des Coups de Projos pas comme les autres, pour l'amour d'la zic!

Au pays du soleil levant et scratchant, un homme sort de l'ombre, un dj sort du shadow à coups d'abstractions spectaculaires faites pour la scène. Les 5 titres Tokyoïdes et abstract de Magical Trinus sont ici distillés par le Dj japonnais Asagaya et viennent d'accéder à la lumière des projecteurs. On connaît surtout en France Asagaya pour ses collaborations avec le rappeur de Chicago, Days alias l'infatigable Racecar.

Monsieur A, DJ reconnu de son état, sait varier avec dextérité les titres comme un acteur barman scientologue sous acides mélangerait des cocktails à la volée, avec talent, ingéniosité, générosité et harmonie. 5 Titres qui feraient le bonheur d'une bonne bande originale de film ou de série au passage.... Avis aux producteurs...



Dans ce volume 1, les 5 titres enchaînent abstract hip-hop à la Dj Shadow justement, instrumentaux lunaires à la Apollo Brown avec sur le sillon des collaborations gutturales de Mary May et Days (Racecar donc, pour ceux qui suivent), et musique électronique mixée à la Chinese Man avec Tos au scracth, sans mauvais jeu de mot sur l'Asie. Japon, Chine, Asie, etc... Principe de précaution musicale oblige.

Les titres sont breakés so much et groovy à souhait. Les beats frappent lourdement l'harmonie, l'harmonie modelant les beats. Les voix rappées se posent sur du velours, le velours harmonique entourant de sa douceur candide des voix sculptées et précises.


Racecar is Days - Asagaya - Mary May

J'avoue avoir eu d'instinct un coup de cœur pour le track intitulé « The Neon Father », mes tympans surtout. Aladin y plane sur son tapis volant en tapant de la babouche, pendant qu'en contre-plongée sa jolie princesse arabique danse avec Persifleur la danse de Saint-Guy. Cette bombinette auditive est un mélange bien senti de musique psychédélique, avec riffs de guitares cradingues et grincements de diamant, sur des voix arabisantes samplées au millimètre et un beat de batterie simple mais très puissant. Le titre est envoûtant, prenant, imparable...

L'album est un bijou du genre. Asagaya est doué, très doué même. Auditeurs attentifs, il vous fera entrer rapidement dans son univers abstrait, quand le concept rencontre le contingent, quand le contingent est un instant de magie. 

 *En attendant les clips extraits de l'EP on vous propose cet extrait de l'album Light of the Dawn paru sur Jakarta Records en 2016 et entièrement produit par le vénérable Guts.

L'avenir lui appartient, c'est fort plausible.

Promis, juré, rappé, avec le prodige de Tokyo vous surfez sur du plaisir, vous avancez hédoniste dans un monde lumineux.

Konichiwa...

Alex 


ASAGAYA


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