METEOR CRATES #3 by KEOR METEOR



"Meteor Crates" c'est un long voyage musical dans les profondeurs de la collection du plus américain des beatmakers français: Keor Meteor. Une odyssée sans fin durant laquelle les styles et les époques s'entrechoquent comme des météorites sur une planète très très lointaine, nous aspirant dans un trou noir tournant sur lui-même comme un vinyle sur ta platine. C'est beau, enivrant, à la fois dépaysant et mystérieusement rassurant car parsemé de madeleines filantes qu'on a déjà croisées au fil de nos escapades dans l'univers samplé du hip hop. Bon voyage intersidéral à tous!

Épisodes précédents

Tant qu'il y a du sample il y a de l'espoir! Et heureusement car les galères s'accumulent à bord de l'Enterprise Millenium. Après la déception immense des chasseurs de samples à la suite de notre dernière sortie, c'est le ravitaillement qui fait des siennes. Revenus de notre troisième excursion, qui du être écourtée faute de temps, on attend encore la batterie de rechange de la sonde d'exploration. 

Moins de temps la tête dans les boucles étoilées, moins de mots pour vous décrire les sensations ressenties, mais toujours autant de bonheur à vous les communiquer! On a d'abord croisé le fantôme d'Isaac Hayes épris de Dusty Springfield, ondulé par les notes enflammées de l'orgue Hammond de Brian Dee. Juste après c'est notre cher Howard, LE canard de l'espace, qui eut le béguin pour un hochet, qui lui rappelait son ex, nous confia-t-il, ornant la pochette du Caminou de Camille Sauvage, libraire musical chez Mondiophone. L'amour, fil rouge de ce voyage? Ce n'est pas la Femme Insatiable de Bruno Nicolai son année 1969 forcément érotique qui nous feront mentir. Les suaves ondulations de cette déesse latino-nympho firent monter la température à l'intérieur de l'habitacle, la batterie frôlant la surchauffe! Deux couples vinrent ensuite étaler leur bonheur fusionnel à nos oreilles, façon cocooning folk pour Brian Auger qui avait remplacé sa Driscoll par une autre Julie - Tippets - ou tendance rodéo psycho-tropical avec Areski Belkacem et Brigitte Fontaine enlacés dans l'hôtel flottant Saravah

Et les samples dans tout ça me direz-vous? Ils arrivent et comme on dit souvent dans ces moments-là on a gardé le meilleur pour la fin! Whosampled trop lourd pour voyager dans la capsule en mode "économie d'énergie", c'est le lieutenant Keor qui tenait le rôle du maître de la boucle. A l'approche de la 6è étoile, il eut cette phrase, encore une fois énigmatique: "Je vous parie 99cts que pour la prochaine on aura ce qu'on cherche!" Pas manqué! L'ombre du Beat Konducta aka Madlib planait sur ce titre endeuillé de Black Widow. Quelque chose me dit que ce cher Keor n'a pas fait ce pari sans arrière-pensée... Le voyage se termine en apothéose avec un monumental classique de Blood, Sweat & Tears, véritable ode aux amours perdus, archi-repris et archi-samplé notamment par Roc Marciano, Mac Miller & Skyzoo et bien sûr le Wu-Tang!

Tout est donc bien qui finit bien, comme dans les belles histoires d'Amour, d'amour de la musique ou des corps extatiques...

à suivre...

Meteor Crates #3:


Tracklist #3:
(1975-Hammond Excitment)
(1970-Caminou)
(1969-Femmine Insaziabili)
(1978-Encore)
(1973-Je ne connais pas cet homme)
(1971-Self-Titled) whosampled
(1968-Child is father to the man) whosampled



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