Ill Poetic presents Marvin Gaye & Pink Floyd "Requiem For A Dream" (1freeshot)

 

ILL POETIC presents
MARVIN GAYE & PINK FLOYD
"Requiem For A Dream"
2010, USA
SOUL, ROCK, MASH-UP

Quand la fiction titille d'un peu trop près la réalité, la tentation est forte pour les esprits rêveurs, prêts à succomber à tous leurs  fantasmes à la moindre occasion, de tomber dans le panneau de la fausse nouvelle... Ce n'est pas parce qu'on y croit et que l'histoire est belle que cela existe! C'est un peu l'aventure de ce disque qui a enflammé les Internet lors de sa sortie en 2010 sur le label Harvest Heritage (avec la date de 1981 dans les crédits) qui ne serait rien d'autre que l'album perdu issu de la rencontre entre deux légendes de l'industrie musicale, le soulman Marvin Gaye et les psyché-rockeurs de Pink Floyd. A cette époque, les seconds sont à leur apogée suite à la sortie de "The Wall" alors que Marvin traîne son spleen et consomme sa rupture avec Motown en Belgique. Lors d'une virée londonienne Marvin aurait rencontré les Pink Floyd et serait monté sur scène avec eux, interprétant son "Lets Get It On" sur le cultissime "Shine On You Crazy Diamond". De là serait née l'idée d'un enregistrement de 8 des chansons de Marvin Gaye sur les instrumentaux de Pink Floyd, en studio. Le label Harvest Heritage veut sortir le projet mais n'obtient pas les droits de la Motown, il en presse néanmoins quelques exemplaires pirates. Dont un nous serait donc miraculeusement parvenu aujourd'hui.

La ficelle est un peu grosse mais c'est peut-être pour ça qu'elle réussit à appâter le chaland. Le projet réalisé en réalité par le producteur et emcee californien Ill Beats qui rappelle la belle époque des mash-ups dont le célébrissime "Grey Album" qui voyait Jay-Z et les Beatles s'éclater sous les doigts délicats de Danger Mouse (2004). Sur de nombreux sites de l'époque (parfois en connivence avec l'auteur du bootleg) on retrouve encore des fans béats et crédules qui certifient l'authenticité de l'album mais ce très beau "Requiem For A Dream" est bel et bien un fake. La réalisation est très propre notamment sur "Aint That Peculiar", "If This World Was Mine" ou "Ain't No Mountain High Enough", le point d'orgue restant le titre originel de cette fable, les 13 minutes incroyables de l'odyssée psychédélique "Lets Get It On" dont on se plait à rêver de la réalité... Tel était l'objectif d'Ill Poetic avec ce projet d'écriture d'une histoire qui n'existait sans doute pas. La boucle est donc bouclée! 

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